3 nuits à Bénévolo
- Détails
- Mis à jour : mardi 14 avril 2015 09:32
- Écrit par Viviane CORAL
Nous quittons Annecy sous un ciel maussade; passés le tunnel du Mont Blanc, surprise surprise : le beau temps !! La météo semble avec nous et le baromètre du groupe est calé au rire. Notre camp de base va être le refuge de Bénévolo (2285m) pour ces 4 jours.
Après une bonne suée, nous arrivons au refuge et dans la foulée, testons nos connaissances de secouristes.
Gaby sert de cobaye tombé dans une crevasse, Georges d'instructeur et à nous de la sortir de là ! Apprentissage pour les uns(es), révision pour les autres, bref le froid se fait sentir et vite nous rentrons à l'abri et bien au chaud. Réveillés très tôt par les appels de Jean-Pierre qui cherche éperdument sa chaussette égarée, nous partons vent debout pour notre 1er objectif : la pointe de Basel (3420m).
Sophie nous conduit à travers le glacier de la Tsanteleina pour viser la pointe. Mais le vent souffle tellement que nous dépoterons 20m sous le sommet.
Descente de neige poudrée, croûtée, soufflée! Retour au refuge et préparation de la prochaine journée.
Ouf !! les exercices se font bien au chaud : calcul d'azimut, de degrés, d'orientation... et je suis désignée d'office pour guider la sortie du lendemain. Au départ, le vent est encore vif mais s'apaise au fur et à mesure de la montée.
Sophie m'accompagne dans l'apprentissage de guide (heu!!) et nous arrivons tranquillement à la pointe de la Galise (3346m).
Alternance de poudre et un peu de croûte pour la descente; Sophie nous entraîne dans un canyon secret : couloir, dérapage, virages serrés.
Un vrai régal !!
Gaby et Alex saluent au passage un couple de lagopèdes et nous voilà au point de départ.
Même topo : exercices d'orientation, degrés, etc etc... Cette fois, c'est à Jean-Yves de faire le guide. Ce matin, un vent cinglant va nous accompagner jusqu'au col Vaudale (2950m).Un renard se balade tranquillement et sans couteau sur les pentes gelées. Jean-Yves nous amène jusqu'au col sculpté comme une allée entourée de murets blancs, pour plonger face N sur le petit glacier de Gran Vaudala.
Nous glissons jusqu'au goulet et là, la descente devient plus physique car nous skions virages courts, dérapages en parallèle au torrent pour retrouver le chemin du refuge et terminer notre course.
Superbe!!
Nous partageons un dernier moment ensemble, à l'italienne, entre pasta et polenta. Dès la sortie du restaurant, des gouttes de pluie nous enlacent comme un au revoir. Arrivederci Val d'Aoste.