Retour sur l’édition 2025 du camp d’hiver : une aventure glacée mais pleine de chaleur humaine !

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Si les deux précédentes éditions ont laissé dans les mémoires un joyeux souvenir de rires, d’échanges, et de convivialité (comme toujours avec le CAF d’Annecy, où l’on se souvient plus des bons repas que des descentes), cette année, on a décidé de passer un petit peu plus de temps à ... rechercher la neige.

 

 

L’idée ? Découvrir de nouveaux massifs, évidemment ! Direction cette année la Haute Maurienne et, plus précisément, le massif des Grandes Rousses. Là où la neige est si pure qu’on pourrait en faire de la chantilly. Le refuge de l’Etendard coche toutes les cases : proximité d’une station pour les amateurs de ski alpin, isolement montagnard pour les amoureux de la tranquillité, et des itinéraires pour tous les goûts et tous les niveaux.

Un petit hic, cependant : le refuge n’accepte que 70 personnes. Et là, pas question de décevoir qui que ce soit ! Alors, qu’à cela ne tienne, on vous a réservé non pas un, mais DEUX week-ends pour que personne ne soit laissé pour compte. On se plie en quatre, mais pas question de laisser les skieurs sur le carreau !

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Le premier week-end (14 au 16 mars) : la neige en mode camouflage

Après quelques hésitations dues à une météo très aventureuse (comprenez : un temps à n’apercevoir que le bout de ses spatules), notre joyeuse troupe (35 personnes, dont 6 encadrants, faut bien des experts pour ne pas finir dans la vallée du brouillard) se met en route depuis la station de Saint-Sorlin d’Arves. Et là, c’est le début du grand classique : on ne voit même pas l’ensemble du groupe. Christian (Vial), notre local de l’étape, prend la tête de la procession, GPS en main, et nous guide à travers le coton épais du brouillard jusqu’au col nord des lacs, point de bascule vers le refuge. Si vous avez déjà skié dans un nuage, vous savez de quoi je parle.

Le lendemain, après une petite chute de neige (histoire de rendre les choses encore un peu plus chaotiques), le brouillard nous accueille avec des montagnes russes de visibilité. Entre les creux et les rondeurs de l'Aiguille de la Leisse, on s’élance à l’assaut des pentes. La neige est aussi vierge que l’âme d’un skieur débutant. Chacun s'épanouit sur son itinéraire, et en fin de journée, les sourires témoignent du plaisir d’avoir laissé sa trace dans ce décor féérique. Et là, vous l’avez deviné : tout le monde est un poil fier de ses exploits personnels.

Le dimanche : orientation, émotions et arabesques

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Le ciel s’éclaircit un peu (mais pas trop), et on suit les recommandations avisées de la gardienne pour remonter, chacun à son rythme, vers l’aiguille de la Leisse. Une éclaircie nous accueille, mais ce n’est qu’un teaser avant de replonger dans la brume. Vient ensuite l’exercice d’orientation dans la combe de Montfroid, où il faut franchir un verrou pour accéder à un terrain propice aux "arabesques" de ski. L’émotion est là, on entend même des commentaires comme « Je n'avais jamais fait du ski comme ça ! » et « C’était incroyable ! » ... mais bon, on est quand même sous le col du Glandon, alors ça aide.

Après cette grande aventure, retour à la civilisation. Mais, attention : avant de repartir, petite ascension finale à l’Ouillon, histoire de terminer en beauté et avec un peu de cardio. Puis, enfin, direction Saint-Sorlin, et on reprend une vie normale... Ou presque.

Le deuxième week-end : l’énergie des nouveaux encadrants et la neige qui tombe... encore et encore

Et hop, c’est reparti pour un deuxième week-end, mais cette fois avec 58 participants, un tout nouveau groupe d’encadrants (attention, la relève est là !) et une météo... moyennement engageante. Le vendredi, certains en profitent pour skier avant de nous rejoindre pour l’ascension vers le refuge. On échange des sourires, des anecdotes et, des jeux de société et jeux de cartes nous attendent. Les vraies vacances commencent ici.

Le samedi, le vent souffle fort, et ça nous motive à ne pas trop viser les sommets. Mais, bon, l’ambiance est électrique, et tout le monde trouve son chemin vers les pentes autour. C’est un peu comme une chasse au trésor, mais sans le trésor... juste de la neige. Les traces disparaissent sous le vent, le ciel s’éclaircit, et c’est grandiose ! Un peu de prudence, certes, mais tout le monde est ravi de découvrir cette montagne sauvage, sans trop de monde autour. Et que dire de la fin de journée ? Des ateliers de remontée sur corde, une conférence de nivologie (Clémentine, tu es une rock star !), et surtout, l’absence de réseau GSM. Le luxe, quoi !

Nous avons le plaisir cette année d’accueillir la joyeuse équipe de l’école d’aventure sous l’œil si bienveillant de François Beruard et Darin Reisman pour ces 5 adolescents !

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La dernière soirée : la folie douce au refuge

Le samedi soir, nous privatisons presque le refuge pour une soirée endiablée, avec nos playlists et des danses improvisées. Difficile de se coucher après ça... C'est là qu'on réalise qu'on est tous un peu devenus des montagnards à vie.

Le dimanche : le grand final

Et là, l’apothéose : un dimanche sans nuage, sans trace (juste les notres !!). Le soleil brille, et l’Aiguille de la Leisse se dévoile dans toute sa splendeur. On la grimpe, encore et toujours, avant de foncer vers la combe de Montfroid, cette fois-ci sans hésiter, comme des habitués du coin.

Les skieurs ont bien sûr rêvé d’un peu plus de neige sur Saint-Sorlin, mais bon, on finit avec les skis sur le sac. Bref, une journée mémorable, comme toutes les autres.

Une aventure humaine, avant tout

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Au-delà des pistes, des descentes et des sommets, ce qui fait le charme de ce camp d’hiver, ce sont les nouvelles rencontres. Un directeur d’agence de voyages « bas carbone », un danseur qui s’est produit sur nombre des scènes de notre planète, des raquetteurs prêts à devenir des rois de la peau de phoque, des snowboardeurs se questionnant sur le ski pour les longs plats ... et des skieurs fascinés par les snowboardeurs. C’est ça, la magie du CAF d’Annecy : un mélange d’âges, de styles et d’ambiances. Et ça, c’est vraiment ce qui nous rassemble !

 

Merci à vous pour vos sourires, votre enthousiasme débordant et vos cris en poudreuse. Merci d’avoir eu tellement de mal à reprendre une vie « normale » à la fin du week-end. Vous êtes géniaux ! Rendez-vous l’année prochaine... mais pas exactement au même endroit !

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Envie de revivre le camp d'hiver ou d’en découvrir le principe ? Clique ici pour accéder au reportage vidéo réalisé par Matthis Rouvière