Escalade dans les fissures pour le GJA !
- Détails
- Mis à jour : vendredi 18 septembre 2020 15:51
- Écrit par Matthieu Dagand
Le plan initial était de partir trois jours en haute montagne pour faire une belle course. Les conditions météorologiques dans les massifs nous incitent plutôt à avancer notre stage d'escalade en terrain d'aventure pour aller au Val d'Orco dans le Sud du Grand Paradis.
Nous rassemblons donc tous nos coinceurs et prenons la direction du "Petit Yosemite Italien"...
Vendredi, après trois heures et demi de route, un cappuccino, un croissant à la crème et l'achat d'un topo du coin, nous faisons le choix d'un petit site de gros blocs de granite au secteur du Caporal. C'est l'endroit idéal pour faire connaissance avec les fissures, juger le grain du rocher et se faire une idée des cotations locales.
C'est aussi l'occasion d'organiser son matériel sur le baudrier pour avoir le bon coinceur à portée de main lorsque l'on en aura besoin. En effet, les longueurs d'escalade ne sont pas équipées de points de protection et nous allons devoir poser des coinceurs pour protéger notre progression.
Evidemment l'exercice demande un peu de sang froid. Il faut se laisser une marge par rapport à son niveau habituel en escalade sportive pour ne pas avoir de grandes sueurs une fois engagé.
Notre groupe se plait au jeu et enchaine les longueurs. Dans le milieu d'après-midi, la fatigue se fait sentir. L'escalade en fissure se révele athlétique lorsque l'on mangue de bagage technique en technique de coincements et verrous. Pour se protéger les mains, les plus expérimentés ont pris des mitaines spéciales. Les autres se protègent plutôt avec du strap enroulé autour des mains.
Nous rejoignons ensuite Ceresole Reale et nous divisons en deux groupes. Un à la fissure du Panneton, une voie en 7a ouverte par Patrick Eddlinger et l'autre à la fissure Kosterlitz, un redoutable 6b où bien des grimpeurs usent vainement le rocher au départ...
Une grosse averse nous fait partir pour le gîte où nous avons à préparer nos grandes voies du lendemain devant un verre.
Samedi, nous allons au secteur du Sergent. Une cordée dans Jedi Master, une grande voie en 6b+ et deux cordées dans Nautilus en 6a. Nous sommes vites déconcertés par la difficulté des voies. Les cotations sont souvent surprenantes et l'escalade est globalement très soutenue. Les jeunes grimpent en réversible. Leur escalade est propre, les manips de corde sont fluides. Ils ont tous pratiqué l'escalade et l'alpinsime entre nos stages et cela se voit.
L'après-midi, nous regroupons nos sac à dos sur une grande vire puis finissons chacun nos voies puis essayons celle des autres. Ce sera finalement la soif qui nous fera nous engager dans les rappels de descente.
Ce soir, nous passons la nuit au camping et n'aurons pas de mal à nous endormir.
Dimanche, nous choisissons le site du Dado, une petite falaise qui nous offre quelques belles longueurs. pour nous occuper avant de reprendre la route. Ce dernier jour, les jeunes n'hésitent pas à se lancer sans rien lâcher en moulinette dans des voies dures.
Sur le chemin du retour, nous faisons une halte pour notre traditionnelle "gelato"... Le record du GJA est à 12 boules ! Il ne tombera pas car nous nous arrêterons à 7 boules.
Notre prochain rendez-vous est en septembre pour nous retrouver pour une belle course d'alpinisme en haute montagne.