Aubade sur le plateau de Samance
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- Mis à jour : jeudi 18 avril 2024 20:05
- Écrit par Chantal ABRY
Levée des potron-minet, les impétrants à la sortie Oiseaux avaient besoin de tous leurs sens pour apprécier la journée. Ils ont été attentifs, mais aussi studieux en prenant des notes…
Echaudés par la dernière sortie, 2 ans plus tôt sous la pluie, nous étions plutôt sur nos gardes pour cette nouvelle tentative. Mais les auspices* sont restés favorables et nous avons maintenu la collective.
Heureusement ! Le soleil avait choisi cette journée, avant les chutes de neige de cette semaine. Le lieu, précisé par Frédéric, Accompagnateur En montagne à la compagnie de la Clusaz, s’est révélé judicieux à plus d'un titre. Le col de la Colombière n'était pas encore ouvert à la circulation, ce qui est plutôt intéressant, pour écouter les chants, sans le bruit des motos à l’assaut des grands cols… Les oiseaux, enfin, avaient décidé qu’il fallait passer par cet endroit.
Et ce fut un festival. A peine chaussés, Frédéric avait déjà repéré un chant de pie. Bon, vous allez dire que ce n’est pas très original, mais elle était accompagnée par un rouge queue à front blanc.
On traverse la route, et sur le réservoir, voulant se mettre en avant sous la webcam de la station du Chinaillon, le bruant jaune.
Nous avions des consignes : on ne s’est pas privé de montrer du doigt nos découvertes, afin de ne pas effaroucher les oiseaux.
Les chants ont été fort appréciés, notamment la grive musicienne.
Mais auparavant, nous avions été sensibilisés aux hirondelles des falaises, au pipit des arbres, au pinson des arbres, et au Bruant fou. Ce dernier, reconnu au chant, a particulièrement captivé notre accompagnateur, à sa découverte, perché sur un arbre.
Au passage, les rapaces ne nous ont pas oublié : un faucon crécerelle, un milan royal, un aigle royal (42 couples en Haute-Savoie), et évidemment, le gypaète.
Entre temps, un bouquetin s’est invité sur la terrasse d’un chalet, et il valait mieux l’avoir en photo qu’en pension…
Longue vue posée, nous avons ainsi admiré le traquet moteux, au désespoir d’Anne-Marie, qui fut enfin satisfaite, au moment où elle a aussi capté cet oiseau dans le viseur…
Enfin, proche des falaises d’escalade, nous avons attendu le grand corbeau qui arrivait sur son nid.
Comme vous l’avez peut être compris, il ne fallait pas vouloir réaliser une performance en dénivelée ce jour-là, mais avoir les yeux et les oreilles bien réveillés pour apprécier les commentaires passionnants, effectués pour chaque chant, de Frédéric, notamment le chant du maâle...
* Présage qui annonce l'issue d'une entreprise et que l'on tirait de l'observation du vol et du chant des oiseaux, de l'appétit des poulets sacrés.
Source : CNRTL
photos, texte : Chantal