Ski de randonnée au col du Grand-Saint-Bernard : un week-end gravé dans nos mémoires
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- Mis à jour : dimanche 14 décembre 2025 17:17
- Écrit par Marine
On l'attendait avec impatience, le voilà enfin : le premier week-end en ski de randonnée de la saison. Nous prenons la direction du col du Grand-Saint-Bernard.
Entre Stéphane et deux co-encadrantes, nous pouvons dire que nous sommes bien accompagnés ! Un petit rappel des conversions, puis nous entamons la montée vers le col Est de Barasson. Nous traversons une magnifique crête, avec d’un côté l’Italie, de l’autre la Suisse. La neige est très bonne, à l'unanimité nous décidons d'atteindre un deuxième col, histoire d'en profiter un peu plus.

A 16h, nous arrivons à l’hospice du Grand-Saint-Bernard, immense refuge fondé il y a 1000 ans. Boire une bière, aller à la messe, traîner au musée ou dans la salle de jeux : perché à 2473 mètres d'altitude, le lieu est aussi accueillant qu'insolite. Nous profitons de l'hospitalité des chanoines et leur posons mille questions (oui, ils font bien du ski de randonnée!).
Le lendemain, direction le Mont-Fourchon. Cette fois, nous n'échapperons pas au mauvais temps et à la neige. Nous nous relayons pour faire la trace, jusqu’à atteindre le sommet, à 2902m d’altitude. Petite manipulation avec la corde, puis place à la descente.

Et quelle descente! Une des participantes (l’auteure de ce texte, pour ne rien vous cacher), tombe et se blesse. Entre deux cris, le groupe accourt, réagit vite : pendant que certains s'activent pour m'abriter,d'autres appellent les secours. Les secours ? Ils ne pourront pas être là avant un moment, mes camarades vont devoir procéder à mon évacuation. Ils prennent mes skis, les accrochent grâce à des sangles, glissent des pelles et des sacs au milieu pour faire office de siège. De vrais MacGyver. Ils appellent ça « le traineau », eux seront « mes rennes ». Des rennes courageux et forts, car je le sens bien, je suis lourde à tirer (Ah, que je regrette de m'être resservie trois fois au dîner de l'hospice ! )

Au bout de 2h30, un bruit retentit dans le ciel. L'hélicoptère arrive enfin et me transporte vers l'hôpital d'Aoste. Après toutes ces émotions, le reste du groupe peut redescendre vers le mini-bus. Le bilan tombe : fracture du tibia et du péroné. Ah, ce week-end, on ne sera pas prêts de l'oublier!






















