Cycle « Osez la pente raide 2022 », Acte II : les cuissots au Poivre !
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- Mis à jour : mercredi 23 février 2022 18:14
- Écrit par Gwenaëlle Mercier
Le Poivre, couloir Nord, Beaufortain. 4.1 / E1 D / S4
Au menu de cette deuxième journée du cycle en ce samedi 19 février, un bon repas épicé pour la brigade composée d’Océane, Téréza, Gwen, Guilhem, Alex et Florian, menés comme à leur habitude, par nos deux chefs étoilés, Geneviève et Oli.
En amuse-bouche, au pied des pistes au-dessus de l’altiport de Megève, nous démarrons dans une petite purée de pois en guise de visibilité, bien humide et surplombant une chantilly salée sans réel regel. Un délice qui nous mène au Pas de Sion.
Nous choisissons d’aller goûter l’entrée du couloir en descendant au bas de la combe du ruisseau du Cassioz. Une petite expérience moléculaire à base de méthode CRISTAL nous incite à changer d’itinéraire, trop relevé à notre goût en remontant la face Nord. Nous prenons alors la direction de l’arête Nord-Ouest entrainé par chef Oli et sa trace signature, bien régulière. De là, nous chaussons les crampons et commençons à brasser dans une émulsion de sucre en poudre croutée sur le dessus. Juste à point pour atteindre le sommet de cette magnifique arête et la vue sur notre couloir. Avec une éclaircie aux petits oignons, nous continuons notre préparation en direction du sommet du Poivre, 2283 m, les tripes en ébullition. Les nuages s’estompent enfin pour de bon et laissent entrevoir un Mont Blanc meringué en guise de décoration de table.
Le plat principal est enfin à notre portée mais mérite d’être testé avant d’être servi. Oli se lance dans la pente et la poinçonne sur 50 m, retenu par la corde tendue de Geneviève, Alex et Guilhem.
Le résultat est au rendez-vous et nous pouvons enfin déguster, un par un, cette pente gratinée à souhait, cette sous-couche croutée, ce sluff dégoulinant. Un fond dur entouré d’exquis rochers nous délectent au centre du couloir avant de retrouver des grumeaux de boulettes glacées à la sortie. Le tout grâce à des virages sautés 3 étoiles, permettant de bien réchauffer nos cuissots, qui arriveront bien cuits et délicieusement assaisonnés, au poivre ! Sauf pour Geneviève, qui préfère manger froid et que la pente n’a même pas échauffée !! Le dessert se compose d’une pente grumeleuse et humidifiée en profondeur saupoudrée d’une fine couche de sucre glace ; heureusement, les demi-conversions de Vivian Bruchez nous permettent de rattraper la présentation. Cela nous mène enfin aux pistes salvatrices de la station et leur soupe épaisse très gustative. Les filles y rencontreront un admirateur qui les avait observées sur l’arête en début de repas !
En digestif, des « drinks » nous sont refusés au Coucou bar car nous avions oublié notre uniforme de brigade Megévanne ; un petit rateau qui n’aura pas gâché nos pépites, notamment celles au chocolat des muffins de Gwen.
En conclusion : un bel effort dans une neige piquante, variablement épicée, mais qui nous aura rassasiés et une magnifique ambiance sur l’arête sommitale délicieuse avec une vue dégagée ! Bref, nous nous sommes régalés !